TROUBLES CORONARIENS CHRONIQUES

Quelles sont les applications du programme MBCT dans le cadre de ces troubles ?


Lorsqu’il existe une dépression associée aux troubles coronariens.


Griffiths (2009) est le premier à faire bénéficier un groupe de patients coronariens chroniques d’un programme MBCT adapté à la réhabilitation cardiaque. Il indique dans cette étude qualitative portant sur six participants, que les troubles anxieux et dépressifs aggravent la symptomatologie cardiaque et que le risque de rechute est accru.


Selon les données actuelles relatives aux troubles psychologiques dont souffrent ces patients ,

  • 20% des patients coronariens chroniques sont dépressifs, d’après O’Doherty et Carr (2013).        
  • La survenue d’une dépression majeure après l’apparition de troubles cardiaques, aggrave le pronostic de ces derniers (Leung, 2012).
  • La dépression double le risque de survenue d’un autre trouble cardiovasculaire dans les deux ans qui suivent un infarctus (méta-analyse de Barth, Schumacher et Herrmann-Lingen, 2004).
  • Elle double aussi le taux de mortalité (Barth, 2004, et Goldston et Baillie, 2008).

Ces constatations confèrent au traitement de la dépression chez ces patients une importance capitale. Dans l’étude récente de O’Doherty, Carr et coll. portant sur 32 patients coronariens chroniques (2013), le programme MBCT montre une efficacité sur la dépression qui se maintient à six mois (taille d’effet après traitement = 0.77 et 0.6 à 6 mois). Elle dépasse celle des interventions cognitivo-comportementales (taille d’effet = 0.31 dans Dickens, 2013) et l’efficacité du traitement de la dépression par citalopram (taille d’effet = 0,33 dans Lesperance, 2007).